Julie le Rouge et Emmanuelle Toussaint vous présentent Parcours « Marque ta génération »
Éditions des Béatitudes : Certains sondages annoncent la baisse de la pratique religieuse en France. Mais, récemment, un autre sondage montrait que 60% des jeunes avaient une soif spirituelle. Le constatez-vous ? Touchez-vous à cette soif sur le terrain ? Comment y répondez-vous ?
Julie : Les jeunes ont une réelle soif de spirituel, mais, malheureusement, s’orientent vers de mauvaises pratiques… Personnellement, en allant sur le terrain et en passant une bonne partie de mon temps dans les établissements scolaires, j’y réponds par le témoignage et l’annonce de celui qui a changé ma vie : Jésus Christ. En montrant comment il peut transformer radicalement la vie, cela interpelle.
Emmanuelle : Il est évident que les jeunes ne se reconnaissent plus dans la pratique religieuse telle que nous la connaissons aujourd’hui : elle leur semble peut-être trop ritualisée, « ringarde », loin de leur réalité de tous les jours. Nous faisons alors l’erreur de penser qu’ils n’ont pas d’intérêt pour la question spirituelle. En fait, ils vont chercher à nourrir cette soif spirituelle très forte en eux soit par des spiritualités alternatives, soit en testant, souvent « pour rire », l’occultisme. Il nous revient donc de leur parler simplement de la personne de Jésus et de ce qu’il change concrètement dans nos vies, plutôt que de passer par une annonce de la foi uniquement focalisée sur les rites, les codes, etc.
Éditions des Béatitudes : Vous avez toutes les deux du feu pour parler de l’amour du Christ. D’où vous vient cette audace ? Quelle est votre plus grande joie sur le terrain ?
Julie : Cette audace me vient pour ma part de ma conversion. Une fois, quelqu’un m’a parlé de Jésus Vivant aujourd’hui et cela a radicalement changé ma vie. Si je peux faire de même, c’est avec grande joie. Ma plus grande joie sur le terrain, c’est de voir les jeunes touchés, les jeunes pleurer parce qu’ils sont touchés par la parole annoncée. Et leurs demandes sur les réseaux pour pouvoir prier, savoir comment on fait, comment connaitre Jésus…
Emmanuelle : J’ai rencontré l’amour de Dieu à 19 ans dans une église et cela a complètement changé ma vie. J’étais vide intérieurement, souvent triste, et pourtant, je profitais de tout ce que le monde avait à me proposer. Cela m’a poussée très vite à vouloir témoigner de ce que Dieu a fait dans ma vie pour faire gagner du temps aux jeunes d’aujourd’hui – qui recherchent le bonheur ailleurs -, afin qu’ils découvrent l’amour de Dieu : Dieu a un projet unique pour chacun d’entre eux !
Éditions des Béatitudes :Vous êtes beaucoup en contact avec les jeunes ados, quelles sont leurs principales angoisses aujourd’hui ?
Julie : Leurs angoisses d’aujourd’hui, je dirais que c’est leur identité : beaucoup souffrent de dépression, pensent au suicide… Ils ont peur de ne pas savoir quoi faire, peur d’être isolés. Le covid n’a pas aidé du tout dans leur construction…
Emmanuelle : Ce que je vois le plus souvent parmi leurs craintes sont la peur de l’avenir, celle de ne pas être aimés comme ils sont, ils sont angoissés face au monde que leurs aînés leur laissent. Beaucoup d’entre eux ne savent pas vraiment qui ils sont, et cette question les angoisse intérieurement énormément, à l’heure où l’apparence physique et les codes de la société sont plus marqués que jamais.
Éditions des Béatitudes : Vous sortez donc ce parcours pour les 13-17 ans, est-ce un parcours à vivre plutôt en paroisse, en aumônerie, entre jeunes ?
Julie : Ce parcours s’adresse à tous types de groupes de jeunes : paroisse, aumônerie ou entre eux s’ils le souhaitent. Il est adapté pour le suivre seul ou à plusieurs. Nous recommandons tout de même qu’il soit suivi en groupe.
Emmanuelle : Nous avons créé ce parcours en réponse aux manques que nous pouvons constater dans les établissements scolaires et en aumônerie, mais le parcours n’est qu’un outil : chacun peut l’utiliser dans le cadre par lequel il est en contact avec des jeunes.
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