La puissance d’une icône, La Croix
L’histoire d’un chef-d’œuvre caché de l’iconographie orthodoxe et celle d’une conversion improbable s’entremêlent dans un récit aux couleurs glaciales.
Un beau sens de la narration.(…) l’histoire d’une icône représentant le visage du Christ qui traverse les siècles dans l’intimité d’une pieuse famille russe. (…) C’est de « l’Église du silence », celle de ces chrétiens condamnés à la clandestinité sous l’ère soviétique qu’il est aussi question.
Il se dégage de cet album une certaine émotion, une forme d’espérance un peu triste, qui doit sans doute au trait du dessinateur, souvent proche de l’esquisse, et à ses couleurs froides. Des monochromes de gris bleuté, de vert et de jaune pâme, qui ajoutent à l’austérité des décors: la campagne russe et ses arbres morts, ou l’enfer bétonné du Moscou soviétique. Comment la foi et l’espérance, la rencontre avec le Christ peuvent-elles faire irruption dans un tel univers? C’est tout le mystère que décrit cet album.
Extraits de l’article de Gauthier Vaillant, La Croix, 24 janvier 2019