Une première traduction de la Vetus Syra – La Libre Belgique
Étienne Méténier a traduit pour la première fois les évangiles à partir de la Vetus Syra, une famille de manuscrits en araméen très proches de la langue parlée par Jésus. À l’occasion de Noël, il revient sur l’éclairage qu’offrent, sur Jésus, ces manuscrits du IIe siècle.
Les Évangiles, tels que nous les connaissons aujourd’hui, ne sont pas tombés du ciel, ni même ont été rédigés d’une traite dans un document figé une fois pour toute. Les archéologues et les biblistes recensent 25 000 manuscrits ou fragments de manuscrits du Nouveau Testament, antérieurs à l’invention de l’imprimerie par Gutenberg. Certains de ces manuscrits sont en grec (5 800 d’entre eux), d’autres en latin, en araméen ou en syriaque (une évolution chrétienne du dialecte araméen parlé par Jésus). Aujourd’hui, les textes que tous les chrétiens occidentaux lisent sont traduits de manuscrits grecs qui ont été étudiés, comparés, compilés au fil des siècles pour former un tout cohérent.
Les francophones pourront désormais comparer ces textes issus du grec avec une première traduction d’une famille de manuscrits syriaques très anciens, datant des années 170, et appelée la Vetus Syra. Le prêtre et bibliste français Étienne Méténier vient en effet de traduire pour la première fois en français ces manuscrits retrouvés à partir du XIXè siècle dans le désert d’Alexandrie et du Sinaï. D’autres familles de manuscrits araméens avaient déjà été traduites (dont la Peshitta), mais pas encore ce texte qui leur est antérieur et rédigé dans une langue extrêmement proche de celle que parlait Jésus. Son ouvrage offre de surcroît de nombreuses notes et tableaux de synthèse didactiques, rattrapant aussi, de ce point de vue, le retard des éditions européennes.
(…)
Suite de l’entretien à lire dans La Libre Belgique – mardi 24 et mercredi 25 décembre 2024 – Bosco d’Otreppe