Zénit, 19 septembre 2013, Anita Bourdin:
Extraits (…)
Vous évoquez vingt raisons. Pourquoi ce chiffre?
J’ai voulu décrire un panorama général mais sans rentrer dans une étude exhaustive. J’évoque les différentes sources de la discrimination et le lecteur est invité à me suivre sur l’ensemble des continents mais j’ai souhaité que l’ensemble reste accessible à tous et non pas réservé aux spécialistes ou aux personnes déjà passionnées par le sujet. En ce sens, le livre est assez court et se lit assez facilement, d’autant qu’il apparaît plus comme un récit rempli de témoignages et d’anecdotes que comme l’aboutissement d’une recherche universitaire. Pour illustrer le sujet, j’ai donc fait une sélection de vingt pays et c’est cela qui a déterminé les fameuses vingt raisons d’espérer. Cela étant, je termine l’introduction en disant qu’en réalité, il y a autant de raisons d’espérer qu’il y a de témoins et que leur liste est innombrable!
Outre cet angle assez original d’avoir évoqué l’espérance en même temps que le danger, c’est finalement un ouvrage assez personnel?
En effet! Chaque chapitre commence par une anecdote que j’ai vécue sur le terrain, ce qui donne lieu à des titres assez exotiques comme « Le serpent et le saucisson » ou « A l’abri d’une mosquée ». Les raisons d’espérer étant par définition une approche prospective de l’avenir, elles sont également l’expression de considérations personnelles. Néanmoins, j’ai essayé le plus possible de refléter les témoignages collectés sur place et c’est donc ce que les chrétiens expérimentent in situ. Cela étant, je revendique le côté personnel car je trouve que cela donne un entrain au récit qui fait que tout au long du livre, on ne risque pas de s’ennuyer, du moins je l’espère. Au final, on en ressort réconforté en se disant qu’en effet, les raisons d’espérer ne manquent pas.